Foie : Xeloda - semaine 8
Jeudi
Tai chi débutants. Je tiens presque tout le cours. Super !
Vendredi
Prise de sang. Je demande à utiliser la petite veine du milieu et non pas celle utilisée pour le scanner. Pas de chance, l'aiguille touche un nerf. C'est douloureux comme des décharges électriques !
Samedi
Mes lèvres pèlent. Ça me rappelle l'Afinitor. J’espère que ça se calmera plus vite …
Je mange 2 lichettes de roquefort. Et ça passe sans brûlure.
32 min de Wii
Dimanche
Matin au lit. Grosse fatigue toute la journée.
Lundi
Matin au lit
La tête qui tourne jusqu'en soirée. Un peu comme une navigation par temps calme : pas de grosse vague mais le pied n'est pas sûr. Pourtant mes muscles répondent bien.
Visite chez l'oncologue : le scanner n'est pas facile à lire. Les zones atteintes ont changé de texture. Elles ressemblent à des zones de cirrhose ...
Pourtant les marqueurs diminuent bien. On attend pour refaire un scanner. Et on continue le Xeloda (enfin, son générique mais le nom est tellement long …).
L’oncologue me dit d’essayer d’arrêter les compléments alimentaires parce que je ne suis pas « maigre maigre ». Mouais, si je n’ai plus de force, ça va pas le faire … Il accepte de me refaire une ordonnance.
Il me confirme que ça me suffit de prendre une demi dose d’antidépresseur. Du moment que ça résout mon problème, pas besoin d’en prendre trop.
Plus tard, si je continue à bien supporter le traitement (avec compléments et antidépresseur), on augmentera les doses tout doucement.
Lundi 27
Une fringale à 0h30 !
Au bout d'une demi-heure, je descends à la cave chercher des gaufrettes nature (salées).
Mardi
Je suis toute décalée. Je mange à 14h. Je fais de la wii à 19h ... Et je m'endors à 0h30.
Mercredi
J'essaie de me lever plus tôt mais à 8h30, ça tourne en position assise.
L'après-midi je conduis jusqu' au village voisin : 10 min. Il était tant que j'arrive. Ma tête est toute embrouillée.
Je m'interroge sur les bienfaits de la maladie. Ben oui, le yin et le yang, les deux faces de chaque médaille. J'aime bien regarder la face positive. Elle m'aide plus à avancer que la face négative. Tout est question de regard. Tout dépend de notre regard.
Positivement je suis positiviste !
La maladie ne nous laisse pas le temps d'avoir peur d'oser. Alors on fonce pendant qu'il est encore temps. Et on se déleste de ce qui n'a pas tant d'importance.
Non, je ne crois pas que la maladie peut être une chance, mais c'est un aléa qu'on ne peut pas ignorer alors on s'adapte. Il nous oblige à fonctionner différemment, il dévoile des parties de nous qui était cachées aux autres. On ne devient pas courageux, on l'était déjà avant mais ça ne se voyait pas.
La maladie est une nouvelle branche de notre arbre de vie. Et on l'intègre comme un des éléments qui nous construisent, puisqu'on ne peut pas faire autrement sans casser l'arbre.