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des noeuds dans mes cheveux
23 février 2017

Adaptation et psychosomatisation

Je reviens sur cette réflexion qui m'a beaucoup choquée : "On n'est malade que si on le veut bien. Ca vous arrange d'être malade parce que vous en retirez des bénéfices ..."

Il ne faut pas confondre  "s'adapter à tout, y compris à la maladie parce qu'on a pas le choix et s'adapter aussi aux quelques (rares) avantages " et "ça m'arrange d'être malade".

Je veux bien admettre que mon premier cancer est arrivé à un moment où j'avais l'impression de foncer dans le mur et où je ne voyais pas d'issue. Comment tout gérer de front sans m'épuiser ? Quelle autre voie prendre ?

Mais la récidive, non, non et non ! Ça ne m'arrange pas !
J'ai eu le temps de réfléchir et d'écouter la petite voix qui me soufflait mes désirs profonds, de me décider et de planifier les démarches et plouf ! Tout c'est écroulé.

J'ai décidé de ne pas me laisser bloquer par la maladie et d’avancer à mon rythme malgré tout. Je me suis adaptée à mon nouveau rythme et à la maladie et non pas l'inverse. La maladie ne m'a pas permis de m'adapter mieux. C'est faux ! Je n'avais pas besoin d'être malade.

Ce n'est pas parce que je dis "chouette ! Je change de traitement donc ces effets secondaires vont diminuer comme les plaques style eczéma" que je suis contente que le précédent traitement ne marche pas !!!
C'est juste que je positive. J'essaie de trouver des effets secondaires bénéfiques. Je m'adapte à ce que je ne peux pas changer. Je m'accroche aux aspects positifs comme à une boue de sauvetage. Ça ne veut pas du tout dire que "ça m'arrange d'être malade".

Faut pas tout mélanger et mettre la charrue avant les bœufs ! Faut pas inverser les tenants et les aboutissants !

Je m'adapte trop bien ? C'est pour ça que mes cellules ont muté ? Peut-être.

Je sais bien que notre corps exprime quelque chose avec nos maux psychosomatiques surtout quand on n'arrive pas à mettre de maux sur nos mots.

Par contre, le psychologue de l'hôpital m'a certifié que le cancer n'est pas une maladie psychosomatique. Et l'oncologue m’a dit en s’appuyant sur les études sur le lien entre stress et cancer, qu’à ce jour, le lien n'est pas démontré.

Même Michel Odoul dans son livre "Dis moi où tu as mal, je te dirais pourquoi" ne présente pas les choses ainsi.

Par contre, il parle bien de traumatisme ou d'accumulation émotionnel ou affecif important, qu'on n'a pas pu ou voulu laisser s'exprimer. Je vous laisse lire les pages 223 et 224 car je ne voudrais pas porter atteinte à son droit d'auteur.

livre dis moi où tu as mal

Les anciens savaient bien que le corps exprime plus qu'on ne peut ou veut dire. Les expressions françaises sont pleines de bon sens et sont souvent à prendre au pied de la lettre.

Quand quelqu'un me fait chier, c'est au sens "propre" 4 fois par jour.

Si je n'arrive pas à dire non ou merde à quelqu'un, j'enchaine les angines.

Parfois, j'en ai plein le dos.

Parfois ça me sort par les yeux ou par tous les pores de ma peau.

J'ai souvent été épuisée au point d'être sur les genoux ou sur les rotules qui me lâchent dans ces cas-là.

J'essaie de ne pas trop m'arracher les cheveux quand ça me prend la tête.

Certains ne veulent pas voir ... Au travers de leur conjonctivite.

Je n'attends d'avoir des nœuds au cerveau pour démêler mes problèmes et faire la part des choses.

Mais parfois j'ai la tête comme une pastèque ... À cause du petit vélo qui tourne à l'intérieur et mouline tout seul en boucle.

Quelque fois j'ai perdu pied et je me suis retrouver parterre. Au point de " ne plus savoir où j'habite" puisque j'ai perdu mes clefs. (Nous avons changé la serrure, celui qui les a trouvés peut les jeter).

Je me suis laisser marcher sur les pieds par ma fille quand elle était petite. Mais elle n'était pas lourde et c'est du passé 

Souvent mon fils me pompe l'air. La preuve, j'en suis devenue asthmatique.

Parfois il m'épate et me coupe le souffle ou le sifflet.

Pendant les dernières années au travail, J'ai beaucoup encaissé ... 5 kg par an. Ça me gonflait !

J'avais du mal à trouver ma place, alors j'en prenais de plus en plus pour être prise en compte, pour faire le poids face à certains collègues ...

Plus jeune, J'avais le ventre noué et je ne pouvais rien avaler. J'avais la peur au ventre, cette boule qui vous noue le plexus solaire, la gorge ou les boyaux.

J'ai beaucoup rongé mon frein (l'intérieur de mes joues), je m'impatientais ...

Mais pas au point de me ronger les sangs car j'ai arrêté de me ronger les ongles depuis longtemps. Depuis que je me suis servi de mes ongles pour griffer les opportuns toutes griffes dehors.

Quand j'en ai ras le cul ou plein le cul, c’est des hémorroïdes ou autres irritations 

Lors du licenciement, je me disais ça me prend aux tripes.

Et dans les belles périodes, j'ai croqué la vie à pleines dents.

Et quand vous avez un torticolis ? A qui ou à quoi voulez-vous tordre le cou ?

Y-a-t-il des gens que vous ne pourriez pas sentir même en photo ? ou des actes qui vous font dressé les poils ?

Les bras vous en tombent ?

Quelque chose vous mine de l'intérieur ?

Vous êtes dévoré par le doute ?

Aujourd'hui, j'en ai gros sur la patate, de tous ces traitements.

Je ne suis pas sure que c'est un mal pour un bien. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ... à condition que je m'en sorte !

Je laisserai à Jacques Brel le mot de la fin : "On n'oublie rien de rien ... on s'habitue, c'est tout"

https://www.youtube.com/watch?v=3aLWa_sZhto

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Commentaires
des noeuds dans mes cheveux
  • Youpi, j'ai des nœuds dans mes cheveux ! J'ai commencé ce blog à l'occasion de la reconstruction pour vous livrer pêle-mêle mes ressentis, mes coups de gueule et mes astuces. Malheureusement, je le continue avec une récidive sur le foie.
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